Dégustation : Grands Vins du Nouveau-Monde
Le 06/06/2019 de 20:00 à 22:00
- Cave La Vigneraie - Nieppe
- 35,00 €
- Durée : 2 heures environ
Réservation obligatoire
Dégustation de 8 vins rouges + grignotages
Nombre de participants limité à 15 convives.
Renseignements et réservation au 03 20 48 68 38 ou eric.lavigneraie@gmail.com
Possibilité d'offrir en chèque-cadeau !
Verre à la main, nous vous embarquons pour un voyage gustatif autour du Monde, à la découverte de quelques pépites dénichées au Chili, en Argentine, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud et en Australie !
A l'opposé des vins industriels, standardisés et "marketés", que produisent encore majoritairement ces pays, cette dégustation mettra en lumière des cuvées haut de gamme, véritables vins de terroir produits par des vignerons talentueux et passionnés, à partir des cépages Carménère, Pinot Noir, Pinotage, Malbec et Syrah.
"Stigmatisés, caricaturés avant même d’être goûtés par les amateurs, les vins du «Nouveau Monde» ont véhiculé bien des mythes avant leur apparition. Même les vignerons de l’Hexagone les voyaient comme des produits malfaisants, porteurs de tous les maux. La fulgurance avec laquelle les crus américains, chiliens, australiens… se sont installés, au début des années 1990, sur des marchés traditionnellement acquis aux vins français, italiens ou espagnols (comme l’Angleterre) en a surpris plus d’un. Produits dans des régions climatiquement chaudes, ces vins mettaient en avant une structure imposante, une grande maturité gustative, des arômes fruités, gourmands, loin des canons des vins souvent maigres et légèrement acides du Vieux Continent. Un choc des cultures qui a durablement influencé les vignobles européens, en particulier certains vins français, comme les bordeaux.
Au-delà de ces caractéristiques souvent caricaturées, ces vignobles des Etats-Unis, du Chili, d’Argentine, d’Afrique du Sud, d’Australie et de Nouvelle-Zélande ont su, par leur dynamisme, montrer à leurs maîtres qu’ils n’étaient plus seulement des élèves capables de cultiver les mêmes cépages, mais bien de mettre en valeur de grands terroirs jusqu’alors méconnus. Une prouesse qui ne s’est pas faite en vingt ans, comme certains le laissent croire, mais bien en cent, deux cents, voire quatre cents ans de culture viticole sur leurs terres. Et ce n’est qu’à l’aune d’une mondialisation des échanges que leur production, souvent dominée par des structures industrielles bien implantées, a pu s’imposer aussi facilement.
En 1985, le total des exportations de ces pays ne représentait que 2,5% des échanges, alors que les vins français représentaient à eux seuls 21% des échanges mondiaux, et la production italienne 35%. En 2007, l’ensemble des pays producteurs du Nouveau Monde totalisait 30% des exportations mondiales de vin, alors que la France et l’Italie réunies n’en représentaient plus que 34%. Mais ce phénomène a eu une autre incidence. L’arrivée massive de ces vins a pu se réaliser grâce à des prix très compétitifs. Or, très tôt, les grands vignerons ont mis en avant le fait que, pour valoriser leurs crus, l’unique mention du cépage ne suffisait pas. C’est la raison pour laquelle on remarque depuis une quinzaine d’années l’émergence d’appellations, souvent moins contraignantes qu’en Europe, mais permettant de mettre en avant les meilleurs terroirs ou certaines régions. L’influence a donc eu lieu dans les deux sens : d’un côté, les vins du Nouveau Monde ont secoué les crus du continent européen; de l’autre, ils ont repris à leur compte le principe des appellations afin de valoriser leurs meilleurs terroirs".
Ce texte est extrait de la collection La Revue du vin de France / Figaro Magazine, publié en 2008 aux éditions Marie Claire.
- 03 20 48 68 38 ou eric.lavigneraie@gmail.com